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Comment se reconstruire après un viol, une agression sexuelle, des actes incestueux ?

Comment se reconstruire après un viol, une agression  sexuelle, des actes incestueux

Le processus de reconstruction : réassocier

le traumatisme a gelé le temps, le sujet est clos dans une crypte, dissocié, et souvent tenu dans le silence. Ce qui va permettre de se reconstruire :

  • va être le mouvement d’association et d’ouverture,
  • de libérer la parole,
  • de faire circuler les émotions, les sensations.

Et ce n’est pas chose aisée, puisque l’empreinte peut être forte, tant et si bien qu’il a été nécessaire pour l’organisme de couper, de dissocier…

C’est l’accompagnement avec un tiers, un professionnel thérapeute qui va pouvoir accompagner un travail de « réassociation » avec la personne. Cette personne est à choisir « soigneusement » et parfois plusieurs étapes ou thérapeutes sont nécessaires pour cheminer au travers du traumatisme. C’est la qualité de la relation avec la personne qui va permettre de remettre du mouvement, de dé-figer et d’avancer vers la reconstruction

  • Peu de personnes viennent consulter directement pour un abus, un viol, un inceste mais viennent davantage consulter en raison de la manifestation d’un symptôme ou de plusieurs symptômes.
  • Les symptômes et le traumatisme : une étape va être de reconnaître les symptômes, d’accueillir les émotions associées, de reconnaître et d’accepter le lien entre les symptômes et les traumatismes. Des résistances peuvent apparaître, c’est une protection. Là encore c’est la relation qui va pouvoir aider à travailler avec ces résistances, dans ce qui est possible pour la victime au moment du travail. Il s’agit là d’ouvrir la parole sur le traumatisme en tant que tel, d’y mettre aussi des mots. Cela va permettre de libérer la honte, qui verrouille le lien et les émotions.
  • Ensuite, il va s’agir d’accepter cette réalité de l’expérience et de se reconnaître comme victime. Cela passe par des mots là encore, mais les mots ne seront pas suffisants dans la reconstruction de la personne. Puisque l’atteinte est physique, physiologique, psychique, elle touche l’ensemble de l’être.
  • Et c’est là qu’intervient le travail dans le lien et la sécurité: l’accompagnement n’est pas seulement un échange de mots « entre cerveaux » mais un processus qui se fait « dans le cœur à cœur ». Ces mots peuvent justement paraître forts, écrits comme ça. Mais je partage ici une conviction :  la personne violée, abusée est dans une insécurité totale, que elle-même sent en partie, sans avoir conscience qu’elle n’est jamais en sécurité avec qui que ce soit. Elle ne connait pas, ni ne sait ce que c’est la sécurité du lien. Tout est à reconstruire, ensemble dans ce parcours. Cela passe par le corps, les sensations corporelles, en lien avec le thérapeute.
  • Justement, le cœur du travail de reconstruction va être aussi d’apprendre à traverser, accueillir, réguler les sensations douloureuses, pour s’apaiser (être dans le vagal ventral – se référer à l’article 3 sur les symptômes, sur la théorie polyvagale)
  • Le travail de reconnexion au corps et à ses ressentis va prendre aussi toute sa place : la personne victime de viols, agressions, incestes est "coupée" de son corps. Au-delà de la régulation, cet accompagnement par le corps va permettre de le vivre autrement, de retrouver des sensations, de se connaitre, de travailler sur l’image de son corps, de relier les émotions aux sensations… etc. La sophrologie peut être précisément un bon outil, pour apprendre à se reconnecter au corps, à l'apprivoiser.
  • L’idée étant de se reconnecter petit à petit à cette partie intacte de soi : « le self », une reconquête de son identité, de la partie vivante en soi, et d’agir à partir de celle-ci. Cela participe à l’idée de sortir de l’état de « victime », un changement de posture après l’acceptation de la réalité.
  • Le volet juridique de plainte et poursuite peut aider dans ce parcours de reconstruction, et il reste au choix de la personne. Il y a différentes théories, pour certains, la justice va mettre en cadre, va permettre de dire que « ça a existé, l'agresseur a été puni, il est coupable ». Mais pour certaines victimes, passer en justice est réellement terrorisant, qu’elles ne souhaitent pas vivre cette étape de la justice.

Et pour approfondir votre compréhension sur le sujet, vous pouvez lire mes autres articles : le 1er article sur les définitions et ce qui dit la loi ainsi que celui sur le traumatisme et la mémoire traumatique ; mon 3eme article sur les symptômes que le 4ème sur les ressentis.

Sophrologue, hypnothérapeute, thérapeute, je peux vous accompagner si vous avez été victime d’une agression, d’un viol, d’un inceste. Vous pouvez m’appeler pour un premier contact téléphonique, et si vous le souhaitez prendre rendez-vous. Consultations à Paris dans le 11ème et en visio.

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