Sophrologie et nutrition - Le corps et les comportements maltraitants
Le corps et les comportements maltraitants : quelles fonctions ?
Extrait de J’arrête de lutter avec mon corps, de Jean Christophe Seznec
Pouvoir élaborer, mettre des mots, apporter du sens et de la compréhension sur un vécu est une des premières étapes dans le changement. Une étape de conscience.
J’ai trouvé dans la lecture du livre de Jean Christophe Seznec des éléments précieux, pour aider à cheminer dans le parcours de la dépendance et de la relation à l’alimentation.
Et ici même, j’en reprends des clés sur la thématique notée en titre.
« Notre corps ressent des émotions et exprime des tensions ; il est parfois difficile d’accepter ce vécu corporel, et ce d’autant que nous ne savons pas toujours apaiser notre intériorité et nous engager vers la sérénité et l’harmonie intérieure.
Aussi nous utilisons différents comportements qui deviennent des dépendances ou éléments pour calmer ou anesthésier notre corps, purger nos tensions ou nous réconforter ».
Des comportements maltraitants envers notre corps
Ces comportements sont des formes de « mauvais traitements » envers notre corps
Et amènent à une forme de lutte contre le corps, contre nous-même.
- Dans la lutte, le combat, l’alimentation est une façon fréquente de s’en prendre à son corps : dans les régimes et le contrôle de l’alimentation ; le contrôle et puis/ou les compulsions ; les grignotages.
- L’alcool a aussi ces fonctions, et notamment celle d’anesthésiant des émotions, de voile posé sur le ressenti, le mal de vivre
- Le tabac également
- Les médicaments… etc
Que nous apportent ces comportements ?
Ces comportements, s’ils fonctionnent, fonctionnent sur une durée courte, de façon finalement illusoire. Ils génèrent de la tension, de l’anxiété et ont aussi un impact sur la santé.
Quelles sont les fonctions de ces comportements maltraitants ?
- Se réconforter : le comportement « doudou », comme un petit enfant qui pourrait sucer son pouce. Une satisfaction immédiate face à l’ennui, le vide, l’abandon
- Arrêter : ces comportements fonctionnent comme un « bouton off » qui arrête la sensation de mal être
- Se remplir : un shoot de plénitude qui passe par le remplissage du ventre, comme un cocon
- S’anesthésier : pour éviter une souffrance
- Faire une pause : fuir quelqu’un ou une corvée, un prétexte ou échappatoire, « je ne fais pas rien, je mange »
- Calmer ou apaiser ses angoisses
- S’oublier, oublier la réalité, dans un univers onirique
- Evacuer une tension
- Se faire plaisir, se récompenser
En fait, la « tête » détourne par ces comportements des besoins, pour solutionner notre souffrance.
L’effet calmant est lié à 3 facteurs
- La stimulation de la bouche (cigarette, aliment…) : on retrouve la succion enfantine qui berce et tranquillise, une forme de régression.
- La gestuelle a un effet relaxant (geste rituel du fumeur par ex)
- Le remplissage d’aliments, liquide, fumée qui procure une sensation de plénitude face à un sentiment de vide, on se sent seul, on consomme pour remplir.
Synthèse, extrait par Hélène Dujardin Hypnothérapeute, Sophrologue
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