la sophrologie et le corps

Sophrologie et nutrition – Le corps et la notion de limite

Sophrologie et nutrition - Le corps et les limites

Le corps et la notion de limite
Extrait de J’arrête de lutter avec mon corps, de Jean Christophe Seznec

Pouvoir élaborer, mettre des mots, apporter du sens et de la compréhension sur un vécu est une des premières étapes  dans le changement. Une étape de conscience.

J’ai trouvé dans la lecture du livre de Jean Christophe Seznec des éléments précieux, pour aider à cheminer dans le parcours de la dépendance et de la relation à l’alimentation.

Et ici même, j’en reprends un extrait dans son intégralité, qui éclaire sur la compréhension des limites, dans leurs différentes acceptions,

  • Un éclairage de ce que nous vivons dans la vie quotidienne, dans nos agissements,
  • dans l’origine même de la notion.

Comment s’individualise-t-on ? le modèle psychanalytique

L’une des questions centrales à laquelle nous sommes tous un jour confrontés au cours de notre vie, est celle de l’existence. Tout individu doit résoudre la problématique d’Etre.

  • En effet, à partir d’un corps organique appartenant pendant neuf mois à la mère, le nouveau-né s’individualise et se différencie physiquement et psychiquement.
  • Ce processus maturatif suit un long parcours que Freud décrit en faisant l’hypothèse de l’existence de l’inconscient, ce qui lui a permis de mettre en place la mythologie analytique utilisée comme modèle par les psychanalystes

A quoi correspond le fait d’être ?

C’est, en quelque sorte, la possibilité, de se référer à un autre – externe ou interne à l’individu – et d’entretenir ainsi avec lui une relation.

De ce fait, afin d’Etre soi et pas un autre, il est nécessaire de définir ses propres limites.

Si certaines limites paraissent plutôt évidentes

  • Les limites physiques : enveloppe corporelle
  • Limites relationnelles : tout le monde ne discute pas avec la même distance interpersonnelle physique ou psychique, chacun met en place sa distance.

D’autres le sont moins :

  • Les limites psychiques

L’absence de définition de soi entraîne la non-existence. On surmonte cette problématique grâce à l’inconscient, qui permet de mettre en place une dualité, notre structure névrotique,

  • entre le corps que j’ai, que je perçois, et que vous percevez,
  • Et le corps que je suis, avec cet autre psychique qu’est l’inconscient.

Toute cette organisation est propre à chacun en fonction du parcours maturatif vécu au cours de l’enfance et de la façon dont il a testé son existence réelle.

En résumé, on peut dire que pour Etre, on a besoin d’un ailleurs, et de limites par rapport à celui-ci.

***

La notion de limite se construit donc depuis la relation à la mère où nous ne formons qu’un pour s’individualiser, et prendre conscience que nous ne sommes pas un.

Et poursuivant ces étapes de construction psychique,  l’adolescence va constituer une étape charnière de différenciation vis-à-vis des parents, en s’émancipant de leurs désirs, besoins et éventuellement de leurs valeurs.

Parfois, si le lien est trop fort ou si l’adolescent n’a pas les ressources nécessaires pour se séparer, il peut être amené à « s’éprouver », se tester, pour pouvoir dire « qui » il est : comme la transformation de la chrysalide qui serait ici la séparation de ce qui rattache à l’enfance et aux parents.

En maltraitant son « corps parental », il essaie de rompre le lien qui le maintient dépendant, afin de le transformer en « corps d’adulte ».

Pour en savoir plus sur ce que cette forme de maltraitance recouvre, je vous invite à poursuivre votre lecture ici avec l’article Le corps et les comportements maltraitants : quelles fonctions ?

Synthèse, extrait par Hélène Dujardin Hypnothérapeute, Sophrologue

Séances sur rendez-vous au 06 34 18 00 23

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