Mieux apprivoiser ses émotions avec la sophrologie et la méditation
Les émotions nous renseignent sur nos besoins, elles sont le sel de la vie, et font de nous des êtres vivants. Cependant, nous n’avons pas forcément été éduqués, nous n’avons pas forcément appris à les écouter. Et nous ne savons parfois pas « quoi » en faire.
Ainsi, faute de les écouter, nous nous coupons de celle-ci, nous les éludons, les fuyons à d’autres moments, nous élaborons des stratégies de contrôle, de fuite ou de diversion.
Refoulées, non comprises, non entendues, les émotions s’accumulent, se cristallisent, jusqu’au moment où, accumulées, elles vont « sortir » d’une manière ou d’une autre :
- Des somatisations dans le corps, maux de dos, maladies, chevilles foulées… etc
- Des tensions mentales, psychiques, corporelles
- Des émotions démesurées
- Du stress chronique
- Crise d’angoisse
- De la rumination, le mental obsédant pour empêcher de sentir
- Une diversion dans les addictions, l’alcool, refuge dans la nourriture, grignotage
- D’autres « options » de diversion dans la TV, les séries, les jeux en ligne
Mais alors que faire avec les émotions ?
Les écouter, à partir du corps. Pas simple, quand nous n’avons pas appris à le faire !
Les émotions peuvent faire peur et il est tentant de vouloir les maîtriser, peur qu’elles ne débordent, peur de se laisser déborder, peur qu’elles ne passent pas.
Mais toute tentative de lutte, de différer va amplifier l’émotion
Alors l’invitation est d’accueillir l’émotion et bien concrètement de faire une pause, un peu comme une méditation, d’écouter les sensations corporelles et petit à petit d’écouter l’émotion et son contenu, sans chercher à maîtriser, mais sentir et écouter.
Et petit à petit, de se placer à la fois dans le ressenti et aussi dans l’observation de l’émotion. Et là, la méditation basée sur la pleine conscience est un outil précieux, qui va faciliter cet exercice et cette entrée en relation avec son expérience.
Chaque expérience, chaque sensation, chaque émotion, aussi intense, douloureuse, fût elle est impermanente. On se laisse traverser par l’émotion, on laisse les sensations évoluées. On entre dans les sensations, sans se laisser complètement absorbé.
Pour mieux comprendre et entrer en relation avec les émotions, il est intéressant d’y mettre du sens et de comprendre le besoin sous-jacent de chaque émotion. Ainsi, nous pourrons au mieux y répondre. Et ci-dessous j’évoque en particulier les 4 émotions principales au sein des émotions primaires.
- La colère
- Ce qui déclenche la colère est une injustice, une frustration, un dommage
- Elle se traduit par des tensions corporelles, de l’acidité dans le ventre, de l’impatience, agressivité, inquiétude, énervement
- La fonction de la colère (besoins) est de nous faire respecter, faire respecter nos limites, nos valeurs, de nous affirmer, d’être compris, considéré
- Après l’étape d’accueil de la colère, selon l’objet de la colère, différentes options de régulation pourront être envisagées :
- Physiquement, elle va s’agir de décharger les tensions et la sophrologie est un précieux allié pour cela. Des exercices de respiration et de relaxation pourront aussi aider.
- Un travail d’affirmation dans la relation, en prenant ses responsabilités, sans entrer dans la violence
- Un travail de pardon, pour « purifier » son cœur et reprendre sa liberté. Vous pouvez lire à ce sujet l’article suivant
- Un travail d’acceptation, notamment sur le sujet tourne autour de la frustration par rapport à ce que je ne peux pas obtenir tout de suite.
- La tristesse
- Ce qui déclenche la tristesse : la perte, la séparation, l’impuissance
- La tristesse se manifeste par ces larmes qui nettoient le corps, qui permettent de lâcher prise, le rythme cardiaque baisse, la température aussi, le niveau d’énergie également
- La fonction de la tristesse (besoins) nous renseigne sur le manque, c’est un lâcher prise émotionnel lors d'une perte, attente ou un souhait non satisfait. Ces larmes nous soulagent. Les besoins sont ici d’être écouté, compris, réconforté, mais aussi de trouver du sens
- Elle nous invite
- à nous retirer pour mieux comprendre, d’entrer profondément en contact avec nous-même, de « descendre » et en même temps, de se connecter à quelque chose « de plus grand ». ce qui nous permettra d’accepter ce qui nous dépasse. Une forme de méditation
- Et en même temps que cet accueil de nous-même, l’écoute de l’autre bienveillante, le réconfort, les contacts, câlins vont aussi permettre de traverser au mieux cette tristesse, apportant du réconfort
- Et aussi à donner du sens à ce qui arrive
- La peur
- Ce qui déclenche la peur : la peur est comme une sonnette d’alarme qui avertit d’un danger. Elle est en lien avec notre instinct de survie, prépare à une action physique
- La fonction de la peur est de nous protéger des risques avec différents « systèmes » de protection : la fuite, le combat, la soumission. La peur témoigne des besoins de sécurité, de liberté, d’espace.
- Elle nous invite à l’action appropriée, face au danger ou à l’inconnu ;
- alors face à la peur, il s’agit d’être réceptif à l'information fournie par la peur, vérifier s'il existe un danger réel.
- Il s’agit de considérer la situation telle qu'elle est, sans se laisser entrainer par ses pensées et imaginaires, jusqu’à se couper du réel
- La respiration est une alliée précieuse pour ne pas se laisser absorber par la peur.
- Se mettre en mouvement, crier, s’ancrer pour mobiliser le corps.
- La peur s’oppose en quelque sorte à la confiance : se rassurer, recadrer l’objet de la peur, dire ce que l’on ressent, se renseigner, permettent de se positionner différemment par rapport à la peur.
- Avec la peur en particulier, la question du « curseur » est importante. La peur est tout à fait « normale » et nous protège, quand le curseur est trop sensible (pour différentes raisons), la peur devient anxiété, angoisse, voire phobie. Vous pouvez lire tous les articles en lien avec ces sujets dans la section de mon blog ici
- La joie
- Ce qui déclenche la joie : un succès, un partage, un accomplissement…
- La joie se manifeste par de la chaleur dans la poitrine, une baisse du rythme cardiaque. attouchement, viol, quand l’intimité de la personne est entamée.
- La fonction, les besoins sont ici de fêter, de célébrer ce qui est important, de partager avec les autres, d’être en lien. Elle nous invite au partage. Elle est aussi le « fuel » de la motivation
Et parfois, les émotions font écho à des situations, vécus plus anciens, notamment liés à l’enfance, et qui se rejoue adulte, car elles n’ont pas été digérées. La mise en mot et parfois un travail notamment en hypnose permettront « d’assainir » et de « pacifier ».
Hypnothérapeute, sophrologue, je peux vous accompagner sur vos problématiques, et notamment dans l’écoute, l’apprentissage de l’accueil de vos émotions. Mon approche, associe la parole avec des outils, méthodes – sophrologie, méditation de pleine conscience, hypnose - qui vont vous aider à apprivoiser vos émotions.
Séances sur rendez-vous à distance et à Paris 11ème au 06 34 18 00 23.